Le tueur de la fusillade de Toulouse a été arrêté et comme on s’y attendait, c’est une personne de confession musulmane qui a un passé lourd dans le fondamentalisme musulman. On pourrait même utiliser la phrase comme on l’espérait si on pouvait entrer dans la tête de certains, notamment des médias de droite, d’extrême-droite (vous y voyez une différence) et évidemment dans la tête de nos politiciens. Les portes paroles et les chargés de communiqués préparent déjà des discours incendiaires sur le danger de l’Islam sur la république, la puissance des réseaux salafistes. Comme il se doit, le tueur de son nom Mohamed Mera a utilisé tous les clichés pour enfoncer le musulman dans une fosse de haine, racisme et de stigmatisation extrême. Ainsi, il est salafiste, Djihadiste et apparenté à Al Quaïda. On dirait que quelqu’un lui a répété le texte par cœur pour qu’il le dise devant les caméras. On sent toute la récupération politique de cette tuerie de Toulouse lorsqu’on entend le tueur qui veut s’expliquer sur ces crimes.
Par définition, le pouvoir s’accroche à des privilèges de toutes ses forces. Quand on sent que la bataille est perdue d’avance, on fait appel aux instincts les plus primitifs de la nature humaine qui sont la haine et la peur. Dans ce contexte, un discours sécuritaire à la limite d’une dictature ressemble à une délivrance, car il y a un mec couillu qui va protéger les gentils blancs contre les méchants barbus. On peut parier tout ce qu’on veut que les politiciens de droite et d’extrême vont crever le plafond dans les sondages à moins que le peuple ne possède assez de bon sens pour détecter la plus vaste opération publicitaire de cette campagne présidentielle….